
Les marques d'affection envers le chiot

Comprendre les réactions d'un chiot timide
Ne pas forcer le chiot à recevoir nos marques d'affection Les chiens ne comprennent pas notre langage ni, encore moins le jour de leur arrivée, nos façons de faire. Ce qui les conduit à interpréter nos agissements selon le seul mode de communication qu'ils connaissent, celui des canidés qui n'a rien de commun avec le nôtre. Or donc si, lorsque ce chiot pénètre chez vous, le maître des lieux s'avance lentement vers lui ; le petit chien prendra automatiquement une position de soumission en attendant la suite des événements. Si, moins rassuré, il s'enfuit à l'approche du maître et que celui-ci se mette à le poursuivre en donnant de la voix (en l'appelant), le chiot interprétera cela comme une tentative d'agression d'un chef de meute défendant son territoire et tentant de l'en chasser.
Ce qui n'est, évidemment, pas la meilleure façon d'entamer notre relation avec lui. Il faut constamment conserver à l'esprit, pendant cette courte période du premier (et vital) contact que le chiot porte alors une attention aiguë à tout ce qui l'entoure dans ce milieu nouveau pour lui et que l'anxiété qu'il éprouve le pousse, par un réflexe naturel de prudence, à adopter un principe de précaution voulant que le premier contact avec un inconnu qui est sur son territoire (vous) doive être circonspect afin de déterminer les intentions d'un être potentiellement dangereux. Il faut laisser au chiot timide tout le temps dont il a besoin pour découvrir par lui-même que ce nouveau cadre de vie n'offre aucun danger pour lui. A son propre rythme.
Nos conseils pour lutter contre la timidité du chiot
Pour cela, on le pose dans la pièce à vivre et on vaque à nos occupations en lui donnant l'impression qu'il n'existe plus. Bien entendu, il faut avoir en permanence un œil sur lui à ce moment-là et, surtout, éviter de courir, d'avoir des mouvements brusques et de faire des bruits violents, ce qui ne l'aiderait pas à se rassurer. Rapidement (quelques minutes, pour certains, un peu plus pour d'autres), il va commencer par jeter quelques regards autour de lui, puis entamera l'exploration de son nouveau territoire et, enfin, finira par s'approcher des humains, les flairera, leur donnera un petit coup de langue timide. C'est alors que, toujours sans geste vif et en évitant de trop bouger, on prononce son nom d'une voix rassurante et que, très doucement, on risquera quelques caresses.
Mais, là encore, c'est le chiot qui doit avoir l'initiative : s'il accepte cette main qui s'avance doucement vers lui, on peut continuer le geste mais s'il recule on devra attendre un petit moment qu'il se rassure avant d'avancer à nouveau la main. Au cours de ces premières approches, lorsqu'il est tout près de nous et quémande une caresse (en langage chien, demande que nous l'acceptions dans notre meute), si quelques gouttes (ou un peu plus) d'urine sont émises, il ne faut surtout pas le gronder (ou pire). Mais, bien au contraire, accepter ce qui est alors de sa part une autre marque de soumission et prendre une voix rassurante en le caressant doucement tout en remettant à plus tard la première leçon de propreté. Lorsqu'on rentre une pièce où il est, il faut l'appeler par son nom dès qu'on entre. Et, toujours, ne pas lui courir après mais attendre qu'il vienne à nous. L'idéal pour qu'un chiot vienne à nous consiste à se baisser en l'appelant. Pas se courber en deux mais s'accroupir sur les talons pour se mettre à sa hauteur. Car, le chien étant très myope, nous lui apparaissons immenses lorsque nous sommes debout. Impression encore accentuée chez le chiot. Alors qu'accroupi nous lui paraissions moins impressionnants. Qu'il soit timide ou dégourdi, ce sera ensuite la meilleure méthode pour qu'à chacun de nos appels il accoure joyeusement.