
Les conseils pour choisir son chiot
L'ÉLEVEUR DOIT AVOIR INCULQUÉ UNE ÉDUCATION ÉLÉMENTAIRE AU CHIOT
Le père de votre futur chiot n'est pas forcément présent à l'élevage, puisque la mère a pu être menée à un étalon extérieur, mais dans tous les cas celle-ci doit être montrée; dans certaines races, notamment de garde, elle n'est cependant pas forcément aimable avec les étrangers si ses petits sont très jeunes, et dans ce cas l'éleveur l'éloigne au moment de présenter ceux-ci; dans d'autres races, elle se montre toujours affable. Les chiots peuvent éventuellement, pour certaines races, se montrer dans un premier temps réservés vis-à-vis d'un étranger; leur curiosité doit ensuite les pousser à établir rapidement un contact ludique; voir des chiots apeurés est une situation anormale.
Dans tous les cas ils doivent être parfaitement à l'aise avec l'éleveur et sa famille, lorsqu'ils ont dépassé les trois semaines et s'éveillent au monde. L'imprégnation à l'homme est un point essentiel pour que le chien développe ensuite des relations normales avec sa famille d'adoption et son entourage humain. Par conséquent, l'éleveur « papouille » ses chiots, joue avec eux, leur délivre une pré-éducation en les dissuadant par exemple de mordiller trop fort les doigts ou de sauter pour dire bonjour, en les plaçant en soumission, en les habituant aux appels et aux bruits.
Sur ce dernier point, face aux inquiétudes parfois outrées d'acquéreurs informés de l'importance de la socialisation précoce, notons que la capacité d'apprentissage du chien ne s'arrête pas à 2 ou 3 mois : ce n'est pas parce que le chiot n'a pas entendu un aspirateur avant cet âge qu'il en aura peur toute sa vie; s'il s'agit d'une petite race, la portée peut se trouver intégrée aux pièces d'habitat de l'éleveur; ce n'est guère possible avec une grande race et une portée nombreuse, sauf à transgresser des principes élémentaires d'hygiène. Mais lorsque l'éleveur a assumé sa tâche, le chiot possède une capacité d'apprentissage optimale face aux nouveautés qu'il sera amené à rencontrer. Le jeu est également important pour le bébé chien, nous vous invitons à consulter notre liste de jouets pour chiot.
IL FAUT VEILLER À NE PAS CHOISIR UN CHIOT TROP JEUNE ET À EXAMINER SON TEMPÉRAMENT
Légalement, le chiot est disponible à partir de 8 semaines. Tous les sujets d'une portée ne se vendent cependant pas tous très jeunes. Un chiot de plus de 4 mois ne doit pas être dédaigné par principe, pour autant que la socialisation ait justement été assurée; mais on peut raisonnablement s'attendre à ce que l'éleveur ait parfait celle-ci en offrant au chiot de nouvelles sollicitations et en ayant commencé le programme éducatif. L'avantage d'un chiot plus âgé tient dans l'idée plus claire que l'on peut se faire de ses spécificités (par exemple au niveau de la dentition définitive). Lorsqu'une portée est déjà à moitié vendue, le public a pourtant souvent tendance à penser qu'il ne reste que les moins bons. Or c'est loin d'être forcément le cas, d'abord parce que le chiot n'est pas un livre où son développement futur serait entièrement déchiffrable; parfois, l'éleveur peut même s'être donné le temps de choisir un futur reproducteur parmi quelques sujets particulièrement intéressants.
Quel que soit son âge, dans le choix du chiot, interviennent plusieurs paramètres, dont les souhaits de l'acquéreur en matière de caractère et d'apparence. Le chiot laisse généralement passer davantage d'informations sur ce qu'il manifestera à l'âge adulte pour le premier que pour la seconde; difficile par exemple de prédire la taille au garrot ou les proportions crânio-faciales exactes, alors qu'un tempérament soumis ou dominant se remarque jeune. Les conseils de l'éleveur sont un autre point essentiel, la proximité de ses chiots, sa connaissance de sa lignée et de la race lui conférant une irremplaçable expérience dont l'acquéreur s'inspirera. L'éleveur pourra ainsi aiguiller son client sur tel ou tel chiot : par exemple, le néophyte ou celui possédant déjà d'autres chiens de même sexe se verra conseiller un spécimen doux, tandis qu'un tempérament plus fort conviendra au bon connaisseur de la psychologie canine ou à la personne recherchant un chien de travail. L'amateur d'expositions se verra orienté vers un chiot qui paraît, par rapport à son apparence juvénile, présenter la meilleure expression des exigences du standard. C'est pourquoi le choix ne peut raisonnablement pas s'opérer trop jeune. Une croyance voulant que le chiot choisisse lui-même son maître est à bannir; le fait qu'un chiot plutôt qu'un autre s'approche en premier du visiteur tient souvent du hasard, et ne doit pas en tout cas peser plus lourd que les considérations sérieuses évoquées plus haut.
Mâles ou femelles
Quelques considérations généralistes sur les caractéristiques liées au sexe peuvent orienter le choix : la femelle est en chaleurs deux fois par an (mais une fois dans certaines grandes races), au cours desquelles elle doit être surveillée pour éviter des saillies non désirées. Le mâle est généralement plus dominant vis-à-vis des autres chiens, et nécessite un peu plus de poigne au niveau de la hiérarchisation au maître, mais ces observations souffrent cependant des exceptions. La présence d'autres chiens, ou le souhait d'adopter d'autres chiens par la suite est souvent un impératif pour opter entre mâle et femelle, qu'on souhaite éviter soit des éventuelles rivalités entre mâles, soit des accouplements.