
Petites histoires du caniche !
ANECDOTES SUR DE GRANDS CANICHES !
Les anecdotes foisonnent sur les Caniches d'antan; avérées ou légendaires, elles glorifient la fidélité et l'intelligence de cette race de chien.
LE CANICHE, UN CHIEN D'UNE GÉNÉROSITÉ ET D'UN COURAGE HORS DU COMMUN
- Munito était un Caniche savant très célèbre, dressé par un Hollandais nommé Nief, qui fit en sa compagnie des tournées à Paris et à Londres entre 1814 et 1820. Il passait notamment pour savoir compter, lire, jouer aux cartes et aux dominos. Il y avait évidemment un truc : le chien réagissait aux signes très discrets que lui adressait son maître pour désigner les objets. À la fin de la prestation, Munito ouvrait avec ses dents un coffret fermé à clef, s'emparait du bouquet de fleurs qu'il contenait et l'offrait à une dame de l'assistance.
- Le poète anglais Pope avait un grand caniche appelé Marquis. Celui-ci se montrait très aimable, sauf envers le valet de chambre ; dès qu'il l'apercevait, il grognait. Un soir, malgré la défense qui lui en était faite, le chien se glisse sous le lit de son maître. En pleine nuit, le domestique rentre dans la chambre, armé d'un pistolet. Marquis surgit et saute à la figure du domestique, qui s'enfuit. Ce même chien retrouva un jour la montre que son maître avait reçue de la reine d'Angleterre, et qu'il avait égarée dans les bois.
- Vers 1850, un vieil aveugle mendiait sur le Pont des Arts, à Paris, accompagné de son Caniche ; il logeait dans un réduit, sur des gravats. Lorsqu'il mourut, le chien revint seul, tous les jours, se poster sur le pont, la sébile entre les dents. Attendris, les passants lui jetaient des pièces. Au bout de quelques années, le chien mourut à son tour. Dans la paillasse on retrouva des milliers de francs.
- Toto était le Caniche d'un cafetier de Paris, chargé d'aller chaque matin à la boulangerie pour en rapporter un panier de pains. Un matin, un pain manque à son chargement, le lendemain de même. Sa maîtresse se résout à faire suivre Toto ; on s'aperçoit que sur le chemin du retour, Toto emprunte une allée conduisant à une maison, et qu'une fois arrivé devant la porte il prend un pain pour le passer par une chatière. Dans cette maison logeait une chienne qui allaitait une portée.
- À la porte de l'Hôtel de Nivernais à Paris vivait un petit cireur de chaussures, propriétaire d'un Caniche dont le talent était de lui procurer de l'ouvrage. Il allait tremper ses pattes et les posait sur les pieds des passants et des clients de l'hôtel. Ceux-ci n'avaient plus qu'à confier le nettoyage de leurs souliers au garçon. Durant ce temps le chien restait tranquille, puis cherchait de nouvelles victimes dès que son maître avait fini sa tâche.
- En 1916, à Chambéry, une femme faisait la contrebande des allumettes dans un panier porté par sa Caniche Philippine. Quand elle disait ''Voilà les cognes ! '', la chienne disparaissait avec le panier et allait le mettre dans une cachette connue d'elle seule. Quand sa maîtresse lui disait ''Tu peux le rapporter, Philippine'', elle allait le rechercher.
- Moffino appartenait à un caporal milanais qui fit parti de l'armée du prince Eugène lors de la campagne de Russie de 1812. Au passage de la Bérézina, ils furent séparés. Un an plus tard, l'ex-caporal rentrant de promenade vit arriver à lui un chien épuisé : Moffino avait retrouvé son maître.