
Particularité du chien, difference entre l'homme et le chien
LE CHIEN ET L'HOMME, UNE HISTOIRE D'AMOUR MAIS PAS DE RESSEMBLANCE
Affirmer que le chien ne ressemble pas, n'est pas conçu, ni ne fonctionne de la même façon que l'humain est une évidence. Qui ne l'est pas autant que cela pour encore trop de personnes dont, malheureusement, nombre d'entre elles, succombant à l'anthropomorphisme, voudraient assimiler les canidés à l'humain.
Et si, par conséquent, nous établissons des comparaisons entre nos deux espèces dans les lignes qui suivent, c'est justement (et seulement) afin de faire ressortir ce qui nous différencie. Constat purement technique n'incluant, bien évidemment, aucun jugement de valeur.
Étant donné que, dans le chapitre précédent sur l'alimentation, nous avons déjà largement détaillé le fonctionnement du système digestif des canidés et noté ses dissemblances par rapport au nôtre, nous ne reviendrons pas sur le sujet. Mais les particularités du chien ne s'arrêtent pas là. Loin s'en faut.
Avec, tout d'abord, une température interne (normale) en moyenne supérieure de 1° à la nôtre, c'est-à-dire se situant à 38,5° Celsius. Ensuite, un fonctionnement cardiaque particulier, car arythmique, son cœur ne battant pas (comme le nôtre) avec la régularité d'une horloge, mais par saccades.
Il faut, ensuite, savoir que le chien n'évacue pas l'excès de chaleur corporelle de la même façon que nous. Car si, lorsqu'il a chaud, l'homme évacue son trop-plein de calories en transpirant par tous les pores de sa peau, les canidés le font un peu par la langue, mais, surtout, en accélérant leur rythme respiratoire pour accélérer la ventilation de leurs poumons: ils se mettent à haleter (voir plus loin).
LE DÉVELOPPEMENT DES SENS CHEZ LE CHIEN
Savoir aussi que la hiérarchie de ses sens est inversée par rapport à la nôtre: si, pour l'homme, le sens le plus important est la vue, suivie de près par l'ouïe et de très loin par un odorat souvent considéré accessoire, le principal des sens du chien est l'odorat. Un chien qui ne percevrait plus les odeurs serait à peu près aussi handicapé qu'un humain ayant perdu la vue.
Ceci sans oublier que si l'odorat et l'ouïe du chien sont infiniment plus développés que les nôtres, sa perception visuelle est très différente de celle des humains: si notre angle de vision latérale est de 100°, celui des chiens varie de 200° (races à museau court) à 270° (races à museau long) avec une profondeur du champ de vision (zone dans laquelle il distingue avec précision les détails) assez réduite, puisque comprise entre 2 et 8 mètres au-delà ou en deçà desquels il ne perçoit que des ombres floues (ce qui a longtemps fait croire qu'il était myope), étant surtout sensible au mouvement.
En dehors de cette zone, il se fie à ses autres sens, reconnaissant ce qui est près de lui grâce à son odorat extrêmement fin et ce qui est éloigné grâce à une ouïe hyper développée.