
La thérapie canine contre le stress !
C'est à la fin du XVIIIe siècle, en Angleterre, que des malades mentaux ont commencé à être mis en présence d'animaux de ferme dans un but thérapeutique. Un programme similaire a existé en Belgique, dans la région de Gheel, au cours du XIXe siècle. Aux États-Unis, des animaux visiteurs apparaissent en 1919, à l'hôpital psychiatrique de Washington. En 1940, un hôpital militaire américain consacré à la rééducation utilise aussi des animaux.
Le pionnier de la zoothérapie moderne est, dans les années 1950, le pédopsychiatre new-yorkais Boris Levinson qui découvre par hasard, dans le cadre de ses consultations, les bénéfices de la présence de son chien sur ses patients. Les travaux qu'il publie sur le sujet rencontrent d'abord le scepticisme de ses confrères.
C'est ensuite dans le milieu infirmier que la pratique s'implante dans les années 1970. Les études expérimentales se développeront plus tard. Therapy Dogs International, une des premières associations consacrées à la formation de couples maître-chien bénévoles pour la thérapie assistée par animal, a été fondée en 1976 par Elaine Smith aux États-Unis.
Travaillant comme infirmière en Angleterre, elle avait observé l'effet bienfaisant sur les malades des visites d'un aumônier accompagné de son Golden Retriever. TDI enregistre de nombreux chiens visiteurs aux États-Unis, au Canada et dans d'autres pays, pour être agréé aux USA, il faut au préalable que le chien réussisse un test mis en place par l'American Kennel Club, le Canine Good Citizen, équivalent de notre CSAU.
Chiens anti-stress
De nombreuses études ont monté que caresser un animal contribue à faire baisser tensions artérielles et rythmes cardiaques trop élevés, importants facteurs de risques pour l'apparition des maladies cardio-vasculaires, responsables de plus de la moitié des décès dans les pays industrialisés, l'impact positif à long terme est donc loin d'être négligeable, notamment pour les personnes en proie à un stress chronique.
Des chercheurs de l'Université de Buffalo ont par exemple mis en évidence que sur 48 agents de change hypertendus prenant des médicaments, les 24 à qui ils avaient confié un animal montraient une baisse significativement plus forte de la pression sanguine. Sur 1 000 personnes âgées étudiées par l'Université de Los Angeles, celles qui possédaient un animal nécessitaient 20 % de soins médicaux de moins que les autres.
Mais le Centre pour le Lien Humain-Animal de l'université de Purdue a prouvé que ces bénéfices sont mutuels, l'animal montrant une baisse des mêmes marqueurs de stress. Une étude parue en 2004 dans Cardiopulmonary Physical Therapy Journal, et effectuée dans les conditions des visites en maison de retraite a montré qu'après 10 minutes de présence des chiens, tension artérielle et rythme cardiaque avaient baissé chez les 14 dames examinées (80 à 86 ans.)
Les animaux de compagnie peuvent aussi apporter un soutien psychologique, car "ils aident les gens à s'adapter aux changements et aux pertes dans leur vie. L'amour inconditionnel de l'animal confère un sens des valeurs et des responsabilités nécessaires pour prendre soin de lui", remarque le Dr Entin, président de l'American Psychological Association.
Outre encourager leur propriétaire à sortir et à marcher, le chien permet en outre à son propriétaire de nouer plus de contacts avec autrui, comme l'a montré une étude britannique. D'une manière générale, le chien est un stimulant efficace pour conserver sa forme physique, réduire l'anxiété et les états dépressifs, et même améliorer sa concentration.
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