Le Dogue Allemand, 40 ans de passion
FÊTER LES 40 ANS DE PASSION POUR LE DOGUE ALLEMAND
Elever la même race pendant 40 ans, ce n'est pas commun et cela se fête avec les amis : Chantal et Dieter Maudrich avaient convié une quarantaine de leurs amis et clients amateurs de Dogues Allemands pour marquer leurs quarante années consacrées à cette noble race. C'était le 15 août dernier au club Canin ESC St Brionnais, proche de Gien (Loiret).On notait la présence du juge Voilet, de M. Heiko Wagner, vétérinaire (depuis l'âge de 15 ans), éleveur et président d'un deux clubs allemands consacrés à la race (Kynologische Gessellschaft für Deutsche Doggen e.v.). Il nous a confié: "M.Maudrich a toujours eu des chiens exceptionnels, il a toujours importé la qualité. Les Dogues Allemands en France sont très jolis, bien construits. Les éleveurs français cherchent le bon type; en Allemagne, on a perdu un peu le type, mais on a gardé la fonctionnalité. C'est pourquoi c'est bien de travailler ensemble". En Allemagne, l'élevage est très contrôlé; trois jours après la naissance d'une portée, un "contrôleur" fait une visite. M. Wagner venait de Mayence (700 km) et il apportait dans son coffre 128 litres de vin de qualité, du Dornfelder ! Chantal et Dieter se sont mariés il y a...40 ans et ont donc commencé l'élevage de Dogues Allemands noirs: "Je suis allé chez Françoise Dabrigeon, et j'ai rapporté à ma femme enceinte une femelle de 7 mois, explique Dieter. J'étais ami avec Mme Mérat et en un an, on a eu cinq chiens. Les expositions ont commencé. J'allais souvent acheter en Allemagne ou chez Mme Mérat. En 40 ans, j'ai acheté une centaine de Dogues Allemands en France, Allemagne, Belgique, Hollande".
UN AMOUR DU CHIEN ET LA RÉUSSITE D'UN MÉTIER DE CŒUR : L'ÉLEVAGE DE DOGUES ALLEMANDS
Il nous donne le nom des deux chiens qui ont marqué particulièrement ces 40 années d'élevage: Symphonie de la Templerie, femelle jamais battue en quatre ans d'expositions, et leur supercrack Louksor de la Grisonnière, né à l'élevage.
Ce couple d'éleveurs s'est spécialisé dans deux couleurs: le noir et l'arlequin. Cette couleur arlequin est difficile à élever car "on n'a jamais un chien identique en couleur". Ils produisent également des gris bigarrés de noir (traduisez merle) et se refusent à les euthanasier, même si cette couleur n'est pas (encore?) reconnue.
Pour Dieter Maudrich, un bon Dogue Allemand "a une belle tête homogène, avec des lignes parallèles, une bonne musculature; c'est un chien costaud qui tient debout, qui peut faire du sport", comme le sujet arlequin à Mme Brunet, bûcheronne de profession, qui fait une dizaine de kilomètres par jour et vit avec une meute de chiens courants. "Il n'y a qu'en France que cette race n'est pas considérée comme un chien de travail, continue Dieter. Dans tous les pays de l'Est, c'est un chien de travail, utilisé par la police et l'armée. La Croix-Rouge allemande a des femelles qui recherchent en décombres. Le Dogue Allemand a un bon flair". Après une séance d'éducation et un excellent repas, l'ensemble des personnes et des chiens s'est rendu à pied au château de St Brisson, réputé pour ses démonstrations de catapultes.
Un éleveur qui parvient à rassembler plus de 40 clients et leurs chiens venant de toute la France pour une fête amicale, peut estimer à juste titre qu'il a réussi une belle carrière. L'élevage canin, c'est de la sélection pour produire de la qualité, mais c'est aussi la satisfaction d'une clientèle. Mission réussie par la famille Maudrich.
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